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8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 15:38

cathe.JPG

La façade de la cathédrale d'Amiens est considérée comme la plus belle façade gothique existant.

La face latérale Sud présente également toute l'ingéniosité architecturale du début du  XIIIème siècle.

 

La nef ayant été élevée avant le choeur, une grande partie de la face Sud était déjà érigée entre 1220 et 1230.  

cathé

 Sur cette photo prise au dessus des habitations, ce côté apparait quasiment entièrement ( 145 mètres de longueur). A gauche, on voit très nettement la tour droite de la façade plus petite (59m) que la tour gauche (68 m).

 

Le transept Sud s'ouvre sur la porte de "la Vierge dorée" dont le tympan représente la vie de St Honoré.

La flèche présente de ce côté, dit-on, une meilleure harmonie avec le reste de l'édifice. Le coq culmine à 112,7 mètres du sol de la nef.

 

Systèmes d'arcs-boutants simples ou doubles, contreforts des chapelles, balustrades s'associent  idéalement aux fenêtres ou rosace et même cadran solaire.

 

Damien Debouvre

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 18:40

Au tout début était la province de Picardie ( 1482)

 

Peu après, il y eut la Généralité d'Amiens (1542) qui couvre la Picardie

 

Moins d'un siècle plus tard, elle perd l'Aisne ( Soissons, Laon, etc.) mais gagne le Pas-de-Calais ( Calais, Boulogne, etc.).

 

picardie.pngEn 1789 on crée la province "Île-de-France, Soissonnais et Picardie" avec 5 départements

 

En 1790, le secteur  "Île-de-France, Paris, Soissonnais, Beauvaisis, Amiénois et Vexin" forme une circonscription de 6 départements.

 

La Somme porte le numéro 76

 

 

 

En 1790, un département est divisé en districts, cantons et communes.

En 1800, il est divisé en arrondissements, cantons et communes

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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 13:55

plac-fil.jpg

A l'endroit où s'élevait le Castillon du seigneur de la ville d'Amiens,  la Commune devenue libre bâtit le beffroi (Berefredum)- 1244

 

 

L'espace libéré est transformé en place. La place au Fil

 

"On tient un autre marché dans la place devant le beffroy où l'on débite une grande quantité de fils de sayette ou lames utiles et nécessaires pour les manufactures des étoffes qui se fabriquent dans Amiens, fils dont il se fait une grosse consommation dans ceste ville."  Manuscrits de Pagès

 

 

Un puits et des souterrains sont associés à cette place qui datent des époques des seigneurs.

 

"D'anciens souterrains régnaient sous le Beffroi, on les avait en partie bouchés lors de l'incendie de cet édifice mais en 1845 l’un d’eux fut mis à jour par un éboulement arrivé au milieu de la place au Fil sa voûte était en berceau ogival et en pierres" Antoine Goze

 

En 1847, on bouche le puits en même temps que l'on comble les souterrains.

 

Il faut attendre le 4 mai 1991 et les travaux de terrassement aux abords des nouvelles halles pour redécouvrir l'ouverture du puits d'un diamètre de 1,2 m.

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 11:29

tram-carte.jpg

Construit sur la base de matériel hippomobile, le tramway d'Amiens (ou d'ailleurs) en 1900 apportait très peu de confort.

 

La Société Anonyme des Tramways d'Amiens avait obtenu la concession des tramways en novembre 1890 après un premier échec trois ans plus tôt.

 

Il s’agit de plate-forme ouverte d’une quarantaine de places qui ne protège en rien des températures basses ou des courants d’air.

 

« Puisque les essais entrepris pour fermer d’une façon efficace et sérieuse, les plate-formes des cars de notre Société de Tramways n’ont pas donné de résultats,... »

La compagnie refuse d’engager des frais non exigés par le cahier des charges. 

 

tram.jpg

Un industriel, fabricant de biscuits, bien connu localement, propose une solution: M Viéville d’Amiens. Il avait déjà été à l’origine de l’aménagement des guichets de recettes.

 

Une glace qui descend en oblique du toit se réunit au bouclier fixe avec un système de ressorts. « A l’arrivée du tramway transformé, au point terminus, il suffit de relever cette glace avant et d'accrocher, comme on le fait actuellement, la boite à corde du trolley à sa place normale »

 

"Le bouclier qui n'a rien de contraire à une suffisante esthétique, est d'une courbe très gracieuse, peu encombrant. en cas de collision, il protège même les mains du wattman."

 

Ca se passe en 1910. Le tramway d'Amiens est alors en service depuis mai 1891 et le réseau est complet depuis 1906.

 

Il faudra encore quelques années avant qu'effectivement, la plate-forme soit fermée.

En 1940, la ville bombardée n'a pas remis en service ses tramways.

 

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16 décembre 2012 7 16 /12 /décembre /2012 14:23

Amiens800.jpgTandis que Reims fête, cette année, les 800 ans du commencement (mai 1211) de la construction de sa cathédrale, Amiens peut fêter la nomination de son évêque bâtisseur de cathédrale (décembre 1211).

 

Si les évènements sont distincts, ils ont des liens de parenté en propre et en figuré.

 

C’est parce que l’ancienne cathédrale de Reims avait en partie brûlée que l’archevêque de cette ville, Albéric ou Aubry de Humbert, lance le projet d’un nouvel édifice.

Il faut alors commencer par le chœur puis la nef pour venir ensuite s’appuyer sur l’ancienne façade qui n’a pas été incendiée.

 

L’incendie de l’ancienne cathédrale d’Amiens en 1218 a été l’élément déclencheur qui amène l’évêque Evrard de Fouilloy à initier le projet de construction du nouvel édifice amiénois.

C’est par la façade que démarrent les travaux ; la nef ensuite puis le chœur. Celui-ci  remplace au dernier moment l’ancienne structure incendiée qui continuait à servir d’église.

 

Analogie dans les origines, similitude dans les dates, ressemblance dans les faits. 

 

Evrard de Fouilloy a pour cousin Guillaume de Joinville. Celui-ci est évêque de Langres quand Evrard est nommé évêque d’Amiens (décembre 1211).

 

Albéric de Humbert que l'on a accusé d'avoir volontairement incendié le 6 mai 1210 sa cathédrale pour justifier l’édification d’un sanctuaire majestueux, décède en 1218. Un décès qui coïncide avec l’incendie de l’église épiscopale d’Amiens.

 

Guillaume de Joinville est nommé archevêque de Reims et succède à Albéric de Humbert.

 

En tant qu’évêque suffragant de l’archevêché de Reims, Evrard de Fouilloy assiste, en juin 1219, au sacre de son cousin. Les travaux de Reims qui sont dans leur 8ème année montrent les bases d’un édifice de 138 m de longueur intérieure et laissent présager la voûte à 38 m de haut.

 

Il s’est forgé alors une idée de sa cathédrale d’Amiens : plus vaste que tous les autres monuments existants, y compris, bien sur, la future cathédrale de Reims.

 

Longueur intérieure 133 m ;  hauteur sous voûte : 43 m

Cathe800.JPG

La construction de celle-ci commence en 1220.

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 19:53

St-Firmin.jpgPremier évêque d'Amiens, St Firmin a subi le martyre au second siècle de notre ère, sous le règne de l'empereur Trajan. ( règne 96 - 117)

 

St Pierre avait envoyé Saturnin dans le pays des Tectosages ( Toulouse). St Saturnin avait converti Honeste qui est parti prêché en Espagne à Pamplune.

 

St Honeste avait rencontré les trois sénateurs, Firme, Faustin et Fortunat.

Tous les membres de la famille de Firme dont son fils Firmin furent baptisés en présence de St Saturnin.

 

A l'age de 27 ans, Firmin reçut le sacre épiscopal et parti évangéliser l'Aquitaine, l'Auvergne puis la cité des Bellovaques ( Beauvais) qui était dirigé par le gouverneur Valère.

Les prédications de St Firmin lui valurent une arrestation par les romains. Battu, jeté en cachot, il vit successivement son bourreau, le gouverneur Valère tué par une dédition populaire puis son successeur, le gouverneur Sergius décédé brutalement.

Le captif profita, sans doûte, de cette instabilité pour recouvrer la liberté. Il quitta Caesaromagus pour Samarobriva.

 

Dans les premières années du second siècle, St Anaclet étant pape, Trajan emprereur, Sébastien et Longalus gouverneurs de la gaule belge, St Firmin arrive à Amiens, reçu par le sénateur Faustinien.

 

Il est écrit que les villes de Boves, Picquigny, Vignacourt ont été concernées, au même titre qu'Amiens, par les prédications du Saint. Celui-ci s'engagea même vers le Ponthieu ( Pontivum) , le diocèse de Thérouanne, dans le territoire de la Morinie (Morinorum).

 

 Après son retour à Samarobriva, le gouverneur Sébastien le fit mettre en prison dans le chateau du Castillon. C'est dans ce lieu que St Firmin fut tué sans aucun procès.

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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 12:35

bratus.jpgCésar avait avec lui ses plus vieilles légions d'un courage incomparable : la septième, la huitième et la neuvième. "Singularis enim virtutis veterrimas legiones septimam, octavam et nonam habetat"

 

La légion VIII Gallica ( puis légion VIII Augusta) s'est battue dans la guerre des Gaules ( Bratuspantium, Alésia, Gergovie).

 

L’association Légion VIII Augusta d'Autun a reconstitué cette légion

 

Le 25 mars, elle fera le parcours Amiens ( place de la Cathédrale) vers Samara ( La Chaussée tirancourt) pour reconstituer un déplacement comme elle pouvait le faire autrefois.

 

 

Rendez-vous 8h30, départ 9h ( parvis de la cathédrale)  Association Légion VIII

Parcours Amiens, Dreuil-les-Amiens, Ailly-sur-Somme, Parc de Samara

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 12:47

Le terme persan Shamar qui signifie rivière et qui s'est répandu depuis l'Iran jusqu'en Europe est d'actualité en ce début d'année:

Nombreuses sont ces rivières dont les noms ont cette origine ( Sambre, Samer, Samur, Samaran, Sammeron, Samern).  (Etymologie possible Samme = cours d'eau)

Notre Samara picarde n'a finalement obtenu son nom propre qu'au VIème siècle : Somna ou Sumna. ( Somme) ( lire article )

Un retour aux sources avec Samariens ?

 

Un voeu pour cette année ? Mieux vaux un mot venant d' Iran qu'un missile ( du vieux français Missile "arme de jet" ; du latin missilis ). 

 

Quant à la Samarie, ses habitants ont déjà un nom: Les samaritains

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 17:46

EvrardF.jpg

Il était une foi décembre 1211. Celui qui devait devenir le bâtisseur de le cathédrale d’Amiens fut élu évêque d’Amiens. Alors, la première pierre du chemin qui allait aboutir à Notre-Dame d’Amiens était posée.

 

Cette foi dans le sacré, c’est celle des habitants de l’époque que l’épiscopat a su traduire dans la perfection de ce monument gothique.

 

45ème évêque d’Amiens. Evrard de Fouilloy était préchantre de l'église d'Amiens avant sa nomination en décembre 1211.

«  II fut, en 1215,un des assistants au quatrième Concile de Latran , sous le Pape Innocent III, tenu sous l'Empire de Frédéric II, contre les erreurs des Albigeois et de l'Abbé Joachin »

Il était alors parmi 673 évêques réunis.

 

Il assista, en 1218, à l’incendie de l’église principale d’Amiens, siége épiscopal, dont on ne sait rien. Ce fut la seconde étape qui allait conduire à notre cathédrale.

 

Il élabora le projet et définit les proportions de l’édifice qui devait dépassé tous les monuments existants à l’époque. Robert de Luzarches en fut le premier maître d’œuvre.

 

En 1220, la troisième phase d'un évènement 8 fois séculaire était lancée.

 

locavit.jpg

 

Un gisant de bronze monumental du XIIIème siècle, situé dans la nef principal, honore cet évêque picard "qui populum pavit, qui fundameta locavit huius structure*" (qui a nourri son peuple, qui a posé les bases de cet édifice).

 

*épitaphe inscrit sur le monument funéraire. (ci-contre)

  gisant.jpg

 

II mourut en décembre 1222.

 

On retient l'année 1288 pour positionner l'achèvement de la cathédrale.

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 11:41

peutinger.jpg

Donnez un nom aux habitants de la Somme?

Mais encore faut-il savoir d'où vient ce nom: Samarobriva de César ou Peutinger, Sumna de Clotaire III, Sumina de Fortunat, Somna de l’abbaye de Corbie ...

 

L'origine du nom de la rivière qui traverse ce département reste confuse.

 

Dans ses "Commentaires sur la Guerre des Gaules" rédigés en 52 avant J.C., Jules César ne mentionne pas la rivière de la Somme. Il désigne, cependant, par le nom Samarobriva, le lieu qui est devenu Amiens. De même, la table de Peutinger, copie d'un document du IVème siècle, reporte le nom Sammarobriva.

Par ailleurs, sur  la borne romaine de Tongres, il est écrit Samarabriva.

 

Suivant Diderot et d’Alembert (1780) : Briva = Pont (traduction celtique & gauloise) "Samarobriva signifie donc Samara pont , que nous pourrions dire Somme-pont ou pont-sur-Somme, aujourd'hui Amiens"

 

Suivant la Société d'études d'Avallon  (1865) : "si on examine le nom Samarobriva, on y remarque les éléments sam-ar-briv, Samme-le-pont, qui paraît une étymologie satisfaisante et qui donne, pour le nom de la Somme, Samme, qui en est beaucoup plus rapproché que Samara."

 

Mais ces versions sont incomplètes.

 

D'autres cours d'eau ont un nom de même racine : ( Hubert Le Bourdellès) D'abord la Sambre (ci-dessous), Samaran (Gers), Sammeron (Seine et Marne), Sommeron ( Aisne), Sommerain (Lux.) , Samern (Allemagne). (1)

samme.jpg

 

Dans son « Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles »  Jean-Jacques Jespers donne les définitions de "samme" (cours d’eau)  ci-contre et "samiette" (petit cours d’eau).

 

SAMBRE (rivière) : IVe s. Sambricus, 840 Samera, 868 Sambrinsis : eau (suff. celt. -ara) calme, au repos (celt. samo, cf. samaro "jachère, champ au repos, de samo "été"); Affluent de la Meuse.

 

D'autre part, un lien avec la divinité celte Samhin ( fête du feu, fête de l'été) a été évoqué par plusieurs étymologistes. Le mot Sommer en anglais ou la contrée du Sommerset vont dans ce sens.

 

Jean Baptiste Bullet ( 1760 ) cite  les plus anciens auteurs qui ont nommé la rivière Somme:  Sumina dans Grégoire de Tours et Somena dans Fortunat ( la vie de St Médard).

 

Avant eux, un document de Clotaire III de l'année 662 donne l'expression "super fluvium Sumna".

Un autre document de l'abbaye de Corbie (Grégoire de Tours, avant 594) parle de Somna;

Dans "l' Historia Francorum" Sumena et Summana désignent la Somme.

 

Pour utiliser l'origine du mot Somme, Samara ne peut convenir, au mieux Sam doit lui être préféré. Mais, dans la mesure où Sam désigne une rivière en général, la plus ancienne version du mot Somme est donc Somna (2) (puis celle datée du VIIème siècle: Sumna*)

 

*Albéric de Calonne : "Monumenta Germaniae historica diplomatum imperii" diplôme de Clotaire III du 6 septembre 662.

 

La même origine "samme" a connu la même transformation :

  • Sommaisne, par exemple, est la source de l'Aisne !
  • Le ruiseau de la Somme en Belgique passe par Somme-Leuze.
  • Sommesous, source de la Somme-soude, rivière de la Marne
  • Un des affluents de la Loire est la Somme

 (1) : Cocheris évoque le terme persan Shamar (rivière) qui s'est diffusé en Europe :

"Le Samur se jette dans la mer Caspienne, le Samara dans la mer d'Azof. II y a le Samer en Irlande ; un Samara, affluent du Volga." 

 

(2) Augusta Veromanduorum juxta fluvium qui vocatur Somna, ubi transit agger publicus, qui venit de Ambianensium civitate et pergit contra Lugdunum-clavatum - Texte latin antérieur au VIème siècle et utilisé par Grégoire de Tours.

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